Gestalt-thérapie

Qu’est-ce que la gestalt-thérapie ?

La Gestalt-thérapie est née dans les années 1950 avec la rencontre de trois personnalités : Frédérick Perls, médecin psychiatre et psychanalyste, Laura Perls, docteur en Gestalt-théorie et Paul Goodman, universitaire américain. Elle prend ses racines dans la psychanalyse, la philosophie phénoménologique et existentielle, la théorie de la forme…

Aujourd’hui la gestalt-thérapie vit à travers plusieurs courants et continue son développement.

Quelques points de repère :

  • Elle considère l’être humain dans son rapport singulier et indissociable de son environnement, l’être humain dans ses potentialités permanentes de croissance.
  • Elle aborde l’être humain dans toutes ses dimensions : sensorielles, émotionnelles, sociales, affectives, intellectuelles en lien avec la situation immédiate.
  • Elle s’intéresse à l’instant présent de la relation : elle soutient la prise de conscience  de l’être humain sur la façon dont il agit sur l’environnement, dont il est agi par lui, d’instant en instant. C’est dans ce processus qu’elle met en évidence les dysfonctionnements quand les réponses sont mécaniques, répétitives, figées, insatisfaisantes.
  • Elle travaille à la fluidité de nouveaux ajustements. Elle consolide aussi le savoir-être positif et dynamique
  • Le gestalt-thérapeute prend appui sur ce qui est là, présent, pour chacun dans le moment. Il met l’accent sur la co-construction, comment la relation se développe dans l’espace thérapeutique, miroir de la vie quotidienne. Il regarde ce qui interrompt le contact et ouvre l’expérimentation de nouveaux modes d’être au monde.
  • La pratique de la gestalt-thérapie demande au professionnel une capacité d’avancer dans la singularité de chaque rencontre. Il ose agir dans l’immédiat de l’interaction, sans vouloir appliquer une règle ou un principe, avec humilité. Il est convoqué dans une présence qui requière de se laisser affecter et résonner au vécu du patient. Un ancrage et une sécurité suffisante lui permettent alors de garder sa liberté d’action, le sens de sa responsabilité dans une visée thérapeutique.

Bibliographie :

Perls F., Hefferline R., Goodman P., (1951) Gestalt-thérapie, nouvelle traduction, L’Exprimerie, Bordeaux, 2001.

Collectif animé par Chantal et Gonzague Masquelier : Le grand livre de la Gestalt, Eyrolles, Paris,2012.

Blaise J., Ne plus savoir. Phénoménologie et éthique de la psychothérapie. L’Exprimerie, Bordeaux, 2002.

Delacroix J.-M., La troisième Histoire. Patient-psychothérapeute : fonds et formes du processus relationnel, Saint-Jean-de-Braye, Dangle, 2004.

Gingers S., La Gestalt, l’art du contact, Guide de poche Marabout, Bruxelle, 10 7me éd., Hachette, Paris, 2009.

Robine J.-M. , S’apparaître à l’occasion d’un autre. L’Exprimerie, Bordeaux, 2004.

Miller M.V., La poétique de la Gestalt-thérapie, L’Exprimerie, bordeaux, 2002.